Prévenir la fraude et la protection du patrimoine de l’entreprise


Prévenir la fraude


L'encadrement est responsablede la maîtrise de l’activité, secteurpar secteur, dans toutes les entreprises. Maîtriser l’activité, c’est aussi prévenir la fraude et prévoir les dispositifs permettant de la détecter,avant que ses effets ne soient dévastateurspour l’entreprise.

La recherche de la fraude n’est pas pour l’auditeur, et loin s’en faut, l’activité essentielle; par contre,  elle est indispensable (c’est l’une des multiples facettes du métier), car l’auditeur doit disposer d’une connaissance suffisante des montages pour rester en veille attentive sur ces aspects.

Lorsqu’il est confronté à la fraude l’auditeur doit être capable d’identifier les indicateurs laissés en  évidence ou non, de déterminer si des contrôles (supplémentaires ou complémentaires) sont nécessaires, de mettre en place les tests qui peuvent démontrer le plus aisément et le plus rapidement  possible l’existence d’un risque de fraude. Il doit être en mesure d’apporter les éléments de preuves,  et de fixer les responsabilités.

L’auditeur doit préconiser, tout naturellement et comme il le fait pour toutes les autres missions, les  aménagements ou la mise en place des systèmes de contrôle qui permettront de protéger  l’organisation de ce risque à l’avenir. Bien entendu, il conseillera les mesures immédiates à prendre  dans tous les cas.

LA CONNAISSANCE DE L’ENVIRONNEMENT FRAUDULEUX

Toute organisation doit sensibiliser son encadrement aux fraudes potentielles, surtout lorsque le  domaine d’activité est très sensible financièrement, et l’auditeur a, quant à lui, un rôle déterminant  pour traiter des risques liés à la fraude.
Il s’agira notamment:

• D’identifier le(s) risque(s) de fraudeau cours d’audits de routine,
• De savoir préconiser la mise en placede systèmes de contrôle,
• D’effectuer “professionnellement” desinvestigations plus poussées lorsqu’ilexiste une présomption de fraude,
• D’aider à la mise en place d’un plande prévention efficace,
• De savoir mobiliser le managementdans sa lutte contre la fraude…

Les auditeurs ont un rôle important à jouer dans la prévention de la fraude visà-vis de l’encadrement,  et notamment un rôle pédagogique. Combattre la fraude n’est pas un objectif pour l’encadrement et  les auditeurs, c’est tout simplement être en éveil permanent et savoir ce qu’il faut chercher lorsque  des problèmes se présentent.

Ils aident à l’établissement d’un code d’éthique, démarche importante lorsqu’elle met en perspective  non seulement la politique de l’organisation eu égard aux fraudes et à la corruption mais lorsqu’elle traite des principes de gestion au regard des clients, des fournisseurs, et des partenaires.

La connaissance des indicateurs et des divers montages frauduleux ainsi que leur implication dans le  secteur concerné est précieuse ; cela permet au cours d’audits de routine, donc non dédiés à la fraude,  d’identifier des risques au travers des analyses de processus.
L’encadrement doit, à travers la mise en place de la maîtrise d’activité, créer une certaine insécurité  agissant sur le comportement de fraudeurs potentiels ; l’auditeur veillera quant à lui, lorsqu’il s’assure  que la maîtrise d’activité est en place, que le risque fraude est bien envisagé et couvert. 

Cette manière de procéder accroît la crédibilité de l’audit via la qualité des analyses qu’il effectue, et  permet de faire partager son expérience aux autres membres du management lorsqu’ils en émettent le besoin. Cette expérience réside dans la qualité des analyses et dans la manière d’organiser les axes de  recherche.

L’auditeur apporte une réponse professionnelle qui mobilise le management dans la prévention et la  lutte contre la fraude, ce qui est nécessaire pour disposer d’un reporting adapté. Le rôle des auditeurs  dans des audits dits pro-actifs apparaît pertinent. Il s’agit, en gros, de pré-investigations. L’enjeu, c’est tenter de réduire les opportunités de montages frauduleux dans les lieux à haut risque. Cela est  fondé sur une analyse du risque, sur la qualité d’évaluation de ce dernier et sur l’expérience de  l’auditeur.

Il est également pertinent de réaliser des audits de post investigation. On tire, alors, les leçons des  investigations réalisées, on fait “monter” la conscience du risque en l’intégrant à des audits de  routine.

Mettre en évidence les failles du contrôle interne dans ces types de situation, et aider à limiter la  tendance issue du “toujours plus vite”, ou du “moins de contrôle”, qui finit par coûter cher en cas de dérapage, est l’un des challenges de l’auditeur !
Son activité est essentielle pour la réduction de l’effet post-opération. Il est souhaitable qu’il assiste le  management dans ces opérations.

LE BUT DES TRAVAUX DE RECHERCHE

L’auditeur pourra seul, ou avec les auditeurs externes si la direction générale ou le directeur de l’audit  le prévoit ainsi, ou bien encore avec des experts, effectuer des investigations spécifiques. Les montages frauduleux peuvent être divisés en trois parties :

La soustraction:
Soustraire un objet ou une valeur (espèces, chèques, inventaire, équipement outils fournitures ou  informations). Dans le cas où l’information financière est altérée la fraude implique une carence dans l’information pour induire en erreur.

 La conversion:
Convertir les actifs qui ne sont pas en numéraire en monnaie “sonnante et trébuchante” ou en  avantages en nature. Dans ce cas, le fraudeur doit bénéficier de complicités. Camoufler “le délit” - au  sens juridique du terme - afin de poursuivre les actes frauduleux.

La justification du passage au délit:
Disposer des éléments moraux pour justifier son comportement. Cette connaissance est essentielle car  elle vient compléter l’action sur les processus en intégrant ces informations dans les codes d’éthique, par exemple.

C’est sur ces trois étapes que l’auditeur peut caler ses travaux pour, au final, préciser les faits suivants:
• déterminer si une fraude a été commise et laquelle ;
• identifier le(s) responsable(s) ;
• déterminer les intentions ;
• déterminer le(s) mode(s) opératoire(s) ;
• déterminer les implications dans le contrôle interne;
• déterminer l’étendue des pertes;
• et documenter l’opération pour que l’information soit transmise, suivant les cas, à la direction  générale, à la direction de l’audit, au comité d’audit, et/ou à la direction des ressources humaines (éventuellement aux autorités judiciaires si nécessaire, avec l’accord de la direction générale).
Dans  d’autres cas extrêmes, s’il existe une carence de la direction générale, l’audit pourra évoquer le  problème avec le commissaire aux comptes;
• poursuivre le recouvrement.

LA MÉTHODOLOGIE UTILISÉE

Les outils qui pourront être utilisés par l’auditeur sont de nature diverse et doivent lui permettre de  réaliser les opérations essentielles nécessitées par ce type de contrôle. En contrepartie, il lui faut maîtriser leur utilisation.

La connaissance des processus et de leurs contrôles permet d’identifier les ruptures du contrôle  interne ou du contrôle tout court. Elle permet d’établir une typologie des risques et de dresser une  batterie d’indicateurs pertinents qui assurent la validité des systèmes de contrôle en place:
- La capacité d’effectuer des analyses dites “financières” sur les budgets ou sur la comptabilité est  aussi essentielle car le travail sur les variations est souvent couronné de succès lorsque les managers ne sont pas impliqués.

-Ces analyses peuvent être verticales ou horizontales, et découlent souvent d’observations de bon sens (si les ventes augmentent de 60 % et que les achats ne suivent pas le même schéma, il est fort  probable qu’un montage organisé pour majorer les bonus soit en place). Elles consistent à convertir  des données en pourcentage qui rendent les comparaisons plus aisées. Mais elles ne sont valides que si l’on est sûr des chiffres présentés.

- La capacité à mettre en place des sondages de dépistage, qui ne doit comprendre aucune erreur  permet de réaliser des contrôles dont l’intérêt n’est pas négligeable.

- La connaissance des analyses de valeur et d’enrichissement: ces pratiques permettent d’identifier  l’existence de rentes ou de profits illicites, elles utilisent l’observation et la recherche d’information(s) sur des données ouvertes.

- Enfin les méthodes de détection informatisée peuvent donner des résultats intéressants lorsque  l’outil n’a pas été manipulé au préalable. L’informatique peut être utilisée de diverses manières:

• pour prévenir l’occurrence de fraudes en bloquant certaines situations ou en extrayant certaines  opérations au préalable définies de l’automatisation, ce qui implique un contrôle car l’outil a identifié la présence d’indicateurs de risques.
Si tous les employés savent que de tels contrôles ont lieu, l’effet préventif est garanti;

• identifier les indicateurs de fraude, ce qui permet de limiter la cible de recherche;

• traiter et classer les informations pertinentes de manière rapide et exhaustive au travers de logiciels  d’audit généralisés ou de progiciels élaborés à cette fin;

• effectuer des traitements pour corréler des informations figurant dans les données et dégager des  tendances; 

• enfin, réaliser des traitements de doublons ou de trous, ou enfin créer des requêtes spécifiques sur  les dates ou sur le séquencement des numéros de factures par exemple (analyse séquentielle) bien que  les résultats ne soient pas toujours garantis (et puissent entraîner des erreurs d’interprétation ou  d’aiguillage) ;

• il existe aussi des systèmes “expert” qui sont dans la plupart des cas intégrés au système  informatique et qui systématisent les analyses.

Nous rappellerons que le rôle de l’auditeur n’est pas de détecter la fraude, mais de s’assurer que le  “patrimoine” de l’entreprise est bien protégé. En ce sens, il doit, inclure dans ses travaux classiques, des recherches spécifiques qui permettent, non pas d’éliminer les risques existants, mais de savoir les  identifier et d’être en mesure de proposer les méthodes de détection, de prévention, et d’éradication.

La position de l’ECIIA en ce sens est particulièrement intéressante :
“Les auditeurs internes peuvent jouer un rôle important en matière d’enquête sur la fraude, car:

• ils ont un mode de réflexion objectif et ils sont habitués à s’appuyer sur des faits et des analyses  objectives ;
• ils comprennent la nature du contrôle et peuvent évaluer son efficacité. La fraude et l’abus  surviennent lorsque les contrôles sont faibles et inefficaces.
L’auditeur interne doit connaître les systèmes en place au sein de l’entreprise, et être capable  d’identifier précisément les faiblesses qui ont été exploitées ;

• ils sont en droit d’interroger les fichiers d’applications et les journaux des systèmes afin de prouver ce qui s’est produit;

• ils comprennent la notion de preuve ou de “piste d’audit” et la manière dont celle-ci peut être  sécurisée. Les auditeurs internes doivent savoir quelle piste d’audit existe, sous quelle forme elle est conservée, de quelle manière elle est établie et quelle période de rétention est applicable.”

En ce sens les auditeurs ont donc un rôle essentiel à jouer autant sur le plan de la prévention que sur celui du contrôle.

Les composantes du contrôle interne

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Les grandes orientations en matière de contrôle interne sont déterminées en fonction des objectifs de la société.

Ces objectifs doivent être déclinés au niveau des différentes unités de l’entité et clairement communiquées aux collaborateurs afin que ces derniers comprennent et adhèrent à la politique de l’organisation en matière de risques et de contrôle.

Le contrôle interne est d’autant plus pertinent qu’il est fondé sur des règles de conduite et d’intégrité portées par les organes de gouvernance et communiquées à tous les collaborateurs. Il ne saurait en effet se réduire à un dispositif purement formel en marge duquel pourraient survenir des manquements graves à l’éthique des affaires.

En effet, le dispositif de contrôle interne ne peut empêcher à lui seul que des personnes de la société commettent une fraude, contreviennent aux dispositions légales ou réglementaires, ou communiquent à l’extérieur de la société des informations trompeuses sur sa situation. Dans ce contexte, l’exemplarité constitue un vecteur essentiel de diffusion des valeurs au sein de la société.

Composantes
Le dispositif de contrôle interne comprend cinq composantes étroitement liées.
Bien que ces composantes soient applicables à toutes les sociétés, leur mise en oeuvre peut être faite de façon différente selon la taille et le secteur d’activité des sociétés.

Ces cinq composantes sont les suivantes :

1) Une organisation comportant une définition claire des responsabilités, disposant des ressources et des compétences adéquates et s’appuyant sur des systèmes d’information, sur des procédures ou modes opératoires, des outils et des pratiques appropriés.
La mise en oeuvre d’un dispositif de contrôle interne doit reposer sur des principes fondamentaux mais aussi sur :

- une organisation appropriée qui fournit le cadre dans lequel les activités nécessaires à la réalisation des objectifs sont planifiées, exécutées, suivies et contrôlées ;

- des responsabilités et pouvoirs clairement définis qui doivent être accordés aux personnes appropriées en fonction des objectifs de la société. Ils peuvent être formalisés et communiqués au moyen de descriptions de tâches ou de fonctions, d’organigrammes hiérarchiques et fonctionnels, de délégations de pouvoirs et devraient respecter le principe de séparation des tâches ;

- une politique de gestion des ressources humaines qui devrait permettre de recruter des personnes possédant les connaissances et compétences nécessaires à l’exercice de leur responsabilité et à l’atteinte des objectifs actuels et futurs de la société ;

- des systèmes d’information adaptés aux objectifs actuels de l’organisation et conçus de façon à pouvoir supporter ses objectifs futurs. Les systèmes informatiques sur lesquels s’appuient ces systèmes d’information doivent être protégés efficacement tant au niveau de leur sécurité physique que logique afin d’assurer la conservation des informations stockées. Leur continuité d’exploitation doit être assurée au moyen de procédures de secours. Les informations relatives aux analyses, à la programmation et à l’exécution des traitements doivent faire l’objet d’une documentation ;

- des procédures ou modes opératoires qui précisent la manière dont devrait s'accomplir une action ou un processus (objectifs à atteindre à un horizon donné, définitions de fonctions et de lignes hiérarchiques/fonctionnelles, lignes de conduite, outils d'aide à la décision et d'évaluation, fréquence de contrôle, personne responsable du contrôle, …), quels qu'en soient la forme et le support. Dans ce contexte et en référence à l’article L225-235 du code de commerce, la CNCC a, dans un avis technique, donné les précisions suivantes « les procédures de contrôle interne relatives à l’élaboration et au traitement de l’information comptable et financière s’entendent de celles qui permettent à la société de produire les comptes et les informations sur la situation financière et ces comptes. Ces informations sont celles extraites des comptes annuels ou consolidés ou qui peuvent être rapprochées des données de base de la comptabilité ayant servi à l’établissement de ces comptes ». On trouvera, en annexe 1, « questionnaire relatif au contrôle interne comptable et financier », certaines questions qui peuvent se poser sur les procédures comptables et financières, mises en place par la société ;

- des outils ou instruments de travail (bureautique, informatique) qui doivent être adaptés aux besoins de chacun et auxquels chaque utilisateur devrait être dûment formé ;

-  des pratiques communément admises au sein de la société.

2) La diffusion en interne d’informations pertinentes, fiables, dont la connaissance permet à chacun d’exercer ses responsabilités.

La société devrait disposer de processus qui assurent la communication d’informations pertinentes, fiables et diffusées en temps opportun aux acteurs concernés de la société afin de leur permettre d’exercer leurs responsabilités.

3) Un système visant à recenser, analyser les principaux risques identifiables au regard des objectifs de la société et à s’assurer de l’existence de procédures de gestion de ces risques
En raison de l’évolution permanente de l’environnement ainsi que du contexte réglementaire, les sociétés doivent mettre en place des méthodes pour recenser, analyser et gérer les risques d’origine interne ou externe auxquels elles peuvent être confrontées et qui réduiraient la probabilité d’atteinte des objectifs.

 Recensement des risques
La société doit recenser les principaux risques identifiables, internes ou externes pouvant avoir un impact sur la probabilité d’atteindre les objectifs qu’elle s’est fixés. Cette identification, qui s’inscrit dans le cadre d’un processus continu, devrait couvrir les risques qui peuvent avoir une incidence importante sur sa situation.
 
Analyse des risques
Il convient pour ce faire de tenir compte de la possibilité d’occurrence des risques et de leur gravité potentielle, ainsi que de l’environnement et des mesures de maîtrise existantes. Ces différents éléments ne sont pas figés, ils sont pris en compte, au contraire, dans un processus de gestion des risques.

Procédures de gestion des risques
La Direction Générale ou le Directoire avec l’appui d’une direction des risques, si elle existe,
devraient définir des procédures de gestion des risques.
On trouvera, en annexe 1 « questionnaire relatif à l’analyse et à la maîtrise des risques », certaines
questions qui peuvent se poser au sujet de ces procédures.

4) Des activités de contrôle proportionnées aux enjeux propres à chaque processus, et conçues pour s’assurer que les mesures nécessaires sont prises en vue de maîtriser les risques susceptibles d’affecter la réalisation des objectifs
Les activités de contrôle sont présentes partout dans l’organisation, à tout niveau et dans toute fonction qu’il s’agisse de contrôles orientés vers la prévention ou la détection, de contrôles manuels ou informatiques ou encore de contrôles hiérarchiques. En tout état de cause, les activités de contrôle doivent être déterminées en fonction de la nature des objectifs auxquels elles se rapportent et être proportionnées aux enjeux de chaque processus. Dans ce cadre, une attention toute particulière devrait être portée aux contrôles des processus de construction et de fonctionnement des systèmes d’information.

5) Une surveillance permanente portant sur le dispositif de contrôle interne ainsi qu’un examen régulier de son fonctionnement.

Comme tout système, le dispositif de contrôle interne doit faire l’objet d’une surveillance permanente. Il s’agit de vérifier sa pertinence et son adéquation aux objectifs de la société. Mise en oeuvre par le management sous le pilotage de la Direction Générale ou du Directoire, cette surveillance prend notamment en compte l’analyse des principaux incidents constatés, le résultat des contrôles réalisés ainsi que des travaux effectués par l’audit interne, lorsqu’il existe. Cette surveillance s’appuie notamment sur les remarques formulées par les commissaires aux comptes et par les éventuelles instances réglementaires de supervision.

La surveillance peut utilement être complétée par une veille active sur les meilleures pratiques en matière de contrôle interne. Surveillance et veille conduisent, si nécessaire, à la mise en oeuvre d’actions correctives et à l’adaptation du dispositif de contrôle interne.

La Direction Générale ou le Directoire apprécient les conditions dans lesquelles ils informent le Conseil des principaux résultats des surveillances et examens ainsi exercés.

Le contrôle interne au sein des entreprises

controle interne


Le contrôle interne est un dispositif de la société, défini et mis en oeuvre sous sa responsabilité, qui vise à assurer :
La conformité aux lois et règlements ;

• L’application des instructions et des orientations fixées par la Direction Générale ou le Directoire ;

• Le bon fonctionnement des processus internes de la société, notamment ceux concourant à la sauvegarde de ses actifs ;

• La fiabilité des informations financières ; et d’une façon générale, contribue à la maîtrise de ses activités, à l’efficacité de ses opérations et à l’utilisation efficiente de ses ressources.

En contribuant à prévenir et maîtriser les risques de ne pas atteindre les objectifs que s’est fixés la société, le dispositif de contrôle interne joue un rôle clé dans la conduite et le pilotage de ses différentes activités.
Toutefois, le contrôle interne ne peut fournir une garantie absolue que les objectifs de la société seront atteints.

Périmètre du contrôle interne

Il appartient à chaque société de mettre en place un dispositif de contrôle interne adapté à sa situation.
Dans le cadre d’un groupe, la société mère veille à l’existence de dispositifs de contrôle interne au sein de ses filiales. Ces dispositifs devraient être adaptés à leurs caractéristiques propres et aux relations entre la société mère et les filiales.

Composantes du dispositif de contrôle interne

La Direction Générale ou le Directoire conçoivent le dispositif de contrôle interne. Celui-ci fait l’objet d’une communication adéquate en vue de sa mise en oeuvre par le personnel.
Le niveau d’implication des Conseils d’Administration ou de Surveillance en matière de contrôle interne varie d’une société à l’autre. Il appartient à la Direction Générale ou au Directoire de rendre compte au Conseil (ou à son comité d’audit lorsqu’il existe) des caractéristiques essentielles du dispositif de contrôle interne. En tant que de besoin, le Conseil peut faire usage de ses pouvoirs généraux pour faire procéder par la suite aux contrôles et vérifications qu’il juge opportuns ou prendre toute autre initiative qu’il estimerait appropriée en la matière.

Le contrôle interne est d’autant plus pertinent qu’il est fondé sur des règles de conduite et d’intégrité portées par les organes de gouvernance et communiquées à tous les collaborateurs. Il ne saurait en effet se réduire à un dispositif purement formel en marge duquel pourraient survenir des manquements graves à l’éthique des affaires.

Le dispositif de contrôle interne, qui est adapté aux caractéristiques de chaque société, doit prévoir:
• Une organisation comportant une définition claire des responsabilités, disposant des ressources et des compétences adéquates et s’appuyant sur des procédures, des systèmes d’information, des outils et des pratiques appropriés ;

• La diffusion en interne d’informations pertinentes, fiables, dont la connaissance permet à chacun d’exercer ses responsabilités ;

• Un système visant à recenser et analyser les principaux risques identifiables au regard des objectifs de la société et à s’assurer de l’existence de procédures de gestion de ces risques ;

• Des activités de contrôle proportionnées aux enjeux propres à chaque processus et conçues pour réduire les risques susceptibles d’affecter la réalisation des objectifs de la société ;

• Une surveillance permanente du dispositif de contrôle interne ainsi qu’un examen régulier de son fonctionnement. Cette surveillance, qui peut utilement s’appuyer sur la fonction d’audit interne de la société lorsqu’elle existe, peut conduire à l’adaptation du dispositif de contrôle interne. La Direction Générale ou le Directoire apprécient les conditions dans lesquelles ils informent le Conseil des principaux résultats des surveillances et examens ainsi exercés.
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